Il y ce jour, cet instant où ce brise une partie de soi qui ne sera plus jamais là . Mourir à ce fragment de soi est la voie d’acceptation dans l’évolution de l’être et l’ouverture à cette nouveauté que nous avons demandée. Je remercie ces parties de souffrance en moi d’avoir existé. Vous m’avez permis d’atteindre le fond de mon impuissance face à la vie des autres. Vous m’avez permis de revenir à moi dans ce désespoir de m’être perdu. Dans cette quête d’identité, je me suis laissé toucher par cette noirceur qui est la mienne. Ouvrir les yeux dans le noir et tendre la main vers Dieu qui était la seule ressource en qui je pouvais placer ma confiance. Quand la vie nous a enlevé le goût de se vivre, les humains ne sont plus que bourreau, que les murs de ton cœur sont en lambeaux il y a cet infime espoir qui arrive tandis que tu es recroquevillé dans ta noirceur et cette main de lumière qui se tend vers toi en te disant si tu n’as plus confiance en toi, en la vie, au tout laisse-moi te retrouver à l’intérieur de toi nous irons ensemble sur ce chemin des lamentations libérer ces haillons que tu as faits des croyances de ta vie et retrouver tes habits de lumière pour panser tes plaies.
C’est à genou que mon chemin à commencer dans ces heurts de mon cœur à me trainer dans ma souffrance qui ne faisait que m’enliser au fin fond du plancher. Longtemps je me suis caché et j’ai continué à ramper dans ces corridors d’auto flagellation de mes idées, de mes pensées, de mes choix que je croyais ne pouvoir changer puisque cela était mon passé. Il a fallu remonter le temps de ces souffrances pour sortir de ces marécages que j’entretenais de ces malheurs de ma vie pour bouillonner de nouveau avec la vie. Ce fut dans l’éclat d’une bulle que j’ai émergé petit à petit et que soudain j’ai éclaté dans la vie. Aveuglé par tant de lumière je croyais être rendu au ciel, je n’avais pas compris que c’était moi qui avais rejailli de mon propre paradis.
J’ai émergé de mes propres ténèbres là où je me suis moi-même emprisonné en étant le bourreau de mes erreurs et la victime de ce que j’avais accepté que les autres me fassent vivre. Il a fallu que je regarde cette pièce de théâtre où j’avais joué le rôle que les autres m’avaient donné et où les autres avaient joué le rôle que j’avais demandé. Quand dans ton cœur et tout ton être tu ne connais pas l’amour et l’attention des autres n’est que la violence tout cela devient ton quotidien, la normalité des choses puisque c’est ce que tu connais. Déprogrammer ces états intérieurs de violence pour se reconnaître dans l’amour est le cadeau de se retrouver. Accepter toutes ces années de noirceur qui t’ont permis de connaître tes ombres pour mieux vivre dans la lumière. Faire le choix d’évoluer au rythme du verbe aimer dans la symphonie des nouveaux accords que tu vas découvrir au fur et à mesure que tu vas chanter ta vie en acceptant de te vivre dans toute la gamme de ta symphonie intérieure qui aura parfois des notes noires, mais qui aura également des clés pour t’harmoniser au verbe aimer.
Merci à toi de m’avoir emprisonné dans ce marasme qui a été le mien, je suis là maintenant devant cette porte de ma prison intérieure, je te vois assoiffé d’amour, tu croyais qu’en te coupant de toute relation tu pourrais guérir de ces souffrances de ton passé, tu t’es laissé mettre de côté en croyant ne pas pouvoir être aimé, tu t’es abandonné à ton désespoir du mal que tu as ressenti en toi et tu as laissé cette souffrance prendre toute la place. Je suis là maintenant, ton bourreau, ta victime et l’être que je suis maintenant prêtent à m’unifier. De me voir ainsi emprisonné me fait réaliser à quel point je suis dur avec moi comme les autres l’ont été. Cela me fait prendre conscience que j’ai attiré à moi ce que je pensais profondément ne pas mériter puisque je m’étais moi-même condamné en emprisonnant une partie de moi qui ne dois pas être aimé. J’ai compris que je dois aimer ces parties de moi qui ont été dans l’erreur, dans la peur, dans la souffrance et les délivrer du mal que j’ai accepté de me faire vivre. Assumer que j’ai été mon propre bourreau et que c’est à moi de me redonner la liberté.
Aussi frêle sois-tu dans le fond de cette prison dans toute ta noirceur et ta souffrance je te tends la main pour que tu reviennes à moi. C’est dans cette inspiration que je te prends dans mes bras et je te dis bon retour à moi dans la reconnexion au cœur qui nous unit maintenant de célébrer la vie dans les noirs et les gris de la lumière en éveil du verbe aimer. Je sais que je vais encore trébucher, mais maintenant je sais que je ne pourrais plus me séparer de cette vulnérabilité que j’avais emprisonnée. C’est dans un sentiment de délivrance que je libère maintenant ces espaces et remercie tout mon être d’avoir voulu me protéger de moi-même en croyant que je n’avais pas la force de m’aimer tel que je suis. Je m’affranchis maintenant de cette croyance que je ne peux être aimé parce que je suis imparfaite.
Je suis fait d’ombre et de lumière et plus j’accepte cet état intérieur plus je reviens à mon point zéro. J’annule par le point zéro tout état d’être inférieur à qui je suis qui me vienne de mes croyances et remets mes énergies en équilibre dans l’acceptation que je passe de l’ombre à la lumière à chaque instant pour revenir au point zéro de mon être. Merci à toutes les couleurs de la vie de me faire voir des arcs-en-ciel dans les étincelles que je suis !
Inspiration écrite par ♥Ysabeille♥ le mardi 26 mai 2015Â